Gaz de schiste, où en est-on ?
Conférence-débat avec Marine Jobert (journaliste)
A lire :
- le livre de Marine Jobert et François Veillerette, Le vrai scandale des gaz de schiste, LLL 2011 et Actes Sud 2013
- un article d'Emmanuel Raoul sur les résistances citoyennes : Mobilisation-éclair contre le gaz de schiste, Le Monde diplomatique, juin 2011
- un article de Nafeez Mosaddeq Ahmed sur les aspects économiques : Gaz de schiste, la grande escroquerie, Le Monde diplomatique, mars 2013
A voir :
- Gasland de Josh Fox (2010)
- La malédication du gaz de schiste de Lech Kowalski (2012)
Tout le programme de la Foire éco-bio d'Alsace ici.
conférences - projections - débats | organisés par les Amis du Monde diplomatique de Colmar
samedi 6 avril 2013
mardi 2 avril 2013
vendredi 22 février 2013
Rencontre 20 - jeudi 28 mars
De DSK à la crise économique, le continuum des violences masculines et néolibérales contre les femmes.
Aujourd’hui, les femmes des Nords et des Suds sont entrées massivement
sur le marché du travail mondialisé. Alors même que les institutions
internationales, les multinationales et les gouvernements s’appuient sur
leur force de travail pour faire d’elles un pilier du néolibéralisme, un
certain discours sur l’égalité des sexes et le développement est
mobilisé pour les engager à participer à la croissance économique et
ainsi s’émanciper.
Pourtant, les inégalités perdurent et se renforcent dans ce processus économique. Souvent confinées dans des emplois subalternes et surexploitées, les femmes permettent par leur travail de dégager de nouveaux profits mais sont précarisées et les premières touchées par les effets de la mondialisation néolibérale. Par ailleurs, le néolibéralisme résiste aux mouvements d’émancipation féminins en luttant contre les organisations de femmes, comme Jules Falquet l’a montré dans ses travaux sur le féminisme latino-américain, dans le mouvement zapatiste par exemple.
Le scandale DSK à New York, les féminicides non élucidés au Mexique, les viols impunis en Inde, ces violences faites à des femmes qui ont souvent en commun d’être du Sud et pauvres font aussi apparaître des continuités profondes entre des comportements de pouvoir et de domination, voire de prédation, et une volonté de contrôle, par la terreur parfois, sur cette classe sociale et sexuelle émergente de femmes devenues autonomes par leur travail, et menaçantes pour l’ordre dominant établi. Celui-ci, loin des discours encourageant l’émancipation des individu-e-s par le biais de la mondialisation, réagit au mieux par l’indifférence et l’inaction face aux violences subies, au pire par leur cautionnement.
Cette hostilité de fait aux femmes et à leurs mouvements est-elle révélatrice d’un pouvoir dominant « masculin » ? Et, plus largement, d’une contradiction inhérente aux systèmes libéraux à économie de marché qui, promettant l’émancipation, produisent l’aliénation ?
Pourtant, les inégalités perdurent et se renforcent dans ce processus économique. Souvent confinées dans des emplois subalternes et surexploitées, les femmes permettent par leur travail de dégager de nouveaux profits mais sont précarisées et les premières touchées par les effets de la mondialisation néolibérale. Par ailleurs, le néolibéralisme résiste aux mouvements d’émancipation féminins en luttant contre les organisations de femmes, comme Jules Falquet l’a montré dans ses travaux sur le féminisme latino-américain, dans le mouvement zapatiste par exemple.
Le scandale DSK à New York, les féminicides non élucidés au Mexique, les viols impunis en Inde, ces violences faites à des femmes qui ont souvent en commun d’être du Sud et pauvres font aussi apparaître des continuités profondes entre des comportements de pouvoir et de domination, voire de prédation, et une volonté de contrôle, par la terreur parfois, sur cette classe sociale et sexuelle émergente de femmes devenues autonomes par leur travail, et menaçantes pour l’ordre dominant établi. Celui-ci, loin des discours encourageant l’émancipation des individu-e-s par le biais de la mondialisation, réagit au mieux par l’indifférence et l’inaction face aux violences subies, au pire par leur cautionnement.
Cette hostilité de fait aux femmes et à leurs mouvements est-elle révélatrice d’un pouvoir dominant « masculin » ? Et, plus largement, d’une contradiction inhérente aux systèmes libéraux à économie de marché qui, promettant l’émancipation, produisent l’aliénation ?
Spécialiste des luttes des femmes d’Amérique latine et des Caraïbes, Jules Falquet, chercheure en sociologie et maîtresse de conférence à Paris 7-Denis Diderot, présentera une analyse féministe du rôle réservé aux femmes, en particulier aux femmes du Sud, dans la mondialisation néolibérale et de leur instrumentalisation. C’est dans ce cadre qu’elle étudiera les liens profonds entre violences économiques et violences sexuelles.
Centre Théodore Monod, 20h00 (carte de localisation ici).
A lire
1- « L’Etat néolibéral et les femmes – le cas du « bon élève » mexicain », Jules Falquet, in Le sexe de la mondialisation – Genre, classe, race et nouvelle division du travail, Sciences Po Les Presses, 2010.
2- De gré ou de force, les femmes dans la mondialisation, Jules Falquet, La Dispute, 2008.
mercredi 9 janvier 2013
Rencontre 19 - mercredi 16 janvier
«Depuis 2008, chaque jour ou presque a nourri un constat : le marché de l'emploi et le marché des capitaux font obstacle au travail et à l'investissement. Pourtant, ces institutions jouissent d'une confiance telle que leur échec entraîne un redoublement de soumission à leur contrainte. Les salariés s'efforcent d'améliorer sur le marché du travail une "employabilité" que les employeurs ne jugeront jamais suffisante. Les responsables politiques imposent aux peuples les plus douloureux sacrifices pour tenter de satisfaire des marchés financiers insatiables.»
Dans L’Enjeu du salaire, Bernard Friot affirme que nous ne parvenons plus à saisir le caractère révolutionnaire du salaire et des institutions qui lui sont liées, la qualification personnelle et la cotisation. Pour briser le chantage à l’emploi et à la dette, et assurer un contrôle populaire sur l’économie et le travail, il nous faudrait pourtant selon lui porter plus loin ces institutions : attribuer à chacun à sa majorité une qualification et donc un salaire, et ainsi faire disparaître le marché du travail ; étendre la cotisation en créant une cotisation économique pour un financement de l’investissement sans crédit et donc sans dette. Nous pourrions ainsi nous « libérer de la convention capitaliste du travail avec sa propriété lucrative, son marché du travail et ses forces de travail, ses marchandises à la valeur d’usage si discutable produites par des travailleurs soumis à la dictature du temps de travail et n’ayant aucune maîtrise des fins et des moyens de leur travail. »
Dans L’Enjeu du salaire, Bernard Friot affirme que nous ne parvenons plus à saisir le caractère révolutionnaire du salaire et des institutions qui lui sont liées, la qualification personnelle et la cotisation. Pour briser le chantage à l’emploi et à la dette, et assurer un contrôle populaire sur l’économie et le travail, il nous faudrait pourtant selon lui porter plus loin ces institutions : attribuer à chacun à sa majorité une qualification et donc un salaire, et ainsi faire disparaître le marché du travail ; étendre la cotisation en créant une cotisation économique pour un financement de l’investissement sans crédit et donc sans dette. Nous pourrions ainsi nous « libérer de la convention capitaliste du travail avec sa propriété lucrative, son marché du travail et ses forces de travail, ses marchandises à la valeur d’usage si discutable produites par des travailleurs soumis à la dictature du temps de travail et n’ayant aucune maîtrise des fins et des moyens de leur travail. »
En proposant une autre histoire du salaire et de la protection sociale, Bernard Friot nous donne les outils théoriques et factuels permettant de reprendre la marche vers l’émancipation.
Pour aller plus loin, quelques articles:
Et le site du "Réseau Salariat".
dimanche 11 novembre 2012
Rencontre 18 - vendredi 23 novembre
1er café-débat du Diplo
Faut-il attendre le changement de l’exercice du pouvoir ?
Cependant, admettre que « le gouvernement ne peut pas tout » ne signifie pas pour autant cesser d’ambitionner une amélioration des conditions sociales. Désespérer du pouvoir politique n’est pas nécessairement renoncer au changement : c’est considérer qu’il peut, sinon doit, venir d’ailleurs. C’est reconnaître que les forces de transformation sociale ne se limitent pas aux puissances de gouvernement, et sont du côté des forces économiques, mais aussi du « peuple », plutôt que des institutions. A côté de la question de la puissance ou de l’impuissance de l’Etat se pose ainsi également celle de la capacité de la société à se transformer elle-même – c’est-à-dire celle de notre propre puissance.
Devons-nous ainsi cesser d’espérer le changement d’un quelconque gouvernement ? Peut-on davantage l’attendre de l’action citoyenne ? C’est à ces questions actuelles autant qu’intempestives que nous vous invitons à venir débattre lors de la prochaine « rencontre citoyenne de Colmar ».
Le 1er café-débat du Diplo se déroulera à « La Libellule café » (6 rue de la grenouillère à Colmar - carte de localisation ici) le vendredi 23 novembre à 20h.
Faut-il attendre le changement de l’exercice du pouvoir ?
Six mois après les élections présidentielles et l’avènement, confirmé
aux législatives, d’un pouvoir socialiste promettant « le changement »,
celui-ci semble tarder à venir. En matière d’écologie, de sécurité, de
politique internationale et plus encore de choix économiques, il
tâtonne, hésite et parfois renonce aux engagements pris pendant les
campagnes. Il semble ainsi confirmer le sentiment public d’une
contradiction entre les promesses des candidats et les actes des élus –
qui est aussi celle entre les aspirations des électeurs et les
déceptions des administrés.
On voudra peut-être justifier ces écarts en invoquant le « principe de
réalité » auquel tout gouvernement ne saurait éviter de se confronter :
celui, aujourd’hui, d’une économie en crise, d’une Europe divisée, d’une
société fragilisée…, qui commanderait d’agir avec prudence et mesure. On
pourra même aller jusqu’à défendre l’idée que les promesses, qui «
n’engagent que ceux qui les croient », ont davantage pour fonction de
fédérer l’opinion en période de campagne que de guider une action de
gouvernement. Mais il s’agira dès lors de renoncer à la croyance,
entretenue par les discours de campagne, que le pouvoir peut et
d’accepter que le pouvoir ne peut que peu – et moins en tous cas que
ce qu’il promet.
Cependant, admettre que « le gouvernement ne peut pas tout » ne signifie pas pour autant cesser d’ambitionner une amélioration des conditions sociales. Désespérer du pouvoir politique n’est pas nécessairement renoncer au changement : c’est considérer qu’il peut, sinon doit, venir d’ailleurs. C’est reconnaître que les forces de transformation sociale ne se limitent pas aux puissances de gouvernement, et sont du côté des forces économiques, mais aussi du « peuple », plutôt que des institutions. A côté de la question de la puissance ou de l’impuissance de l’Etat se pose ainsi également celle de la capacité de la société à se transformer elle-même – c’est-à-dire celle de notre propre puissance.
Devons-nous ainsi cesser d’espérer le changement d’un quelconque gouvernement ? Peut-on davantage l’attendre de l’action citoyenne ? C’est à ces questions actuelles autant qu’intempestives que nous vous invitons à venir débattre lors de la prochaine « rencontre citoyenne de Colmar ».
Le 1er café-débat du Diplo se déroulera à « La Libellule café » (6 rue de la grenouillère à Colmar - carte de localisation ici) le vendredi 23 novembre à 20h.
lundi 1 octobre 2012
Rencontre 17 - jeudi 11 octobre
Derrière la novlangue, une vieille conception du monde.
Pour s’être imposé au cours de ces dernières années dans le débat public, essentiellement comme cible de ses détracteurs, et pour avoir déjà suscité une ample littérature, le néolibéralisme ne continue pas moins à poser problème, et d’abord quant à sa définition. Qu’entend-on exactement sous ce terme ? Quels en sont les contours et les contenus ?
Présent dans le discours des intellectuels médiatiques et journalistes de haute volée, le néolibéralisme se traduit en mots. Ainsi, une étrange novlangue, dont le vocabulaire, apparemment surgi de nulle part est dans toutes les bouches : « capital humain », « flexibilité », « société civile », « gouvernance », « choc de compétitivité», etc.
L'ensemble cohérent de ces termes fabrique une certaine représentation du monde et de l'homme que l'on peut qualifier d'idéologique. Mais qu’est-ce qu’une idéologie en général ? En quel sens et dans quelle mesure peut-on parler d’idéologie néolibérale ?
Alain BIHR s'attachera à nous montrer quels intérêts présente le recours au concept d’idéologie pour analyser le discours néolibéral. Et inversement, ce que l’analyse de ce discours peut nous apprendre quant à la nature et au fonctionnement des idéologies en général.
Auditorium du Pôle-Média-Culture Edmond Gerrer - entrée Place du 2 Février ou Place de la Montagne Verte. Carte de localisation ici.
mardi 10 juillet 2012
Rencontre 16 - samedi 15 septembre
Résister à la chaîne
A lire
Christian Corouge et Michel Pialoux, Résister à la chaîne, Agone, 2011.
Marcel Durand, Grain de sable sous le capot, Agone, 2006.
A voir
Avec le sang des autres de Bruno Muel (1974)
Sochaux cadences en chaîne de Laurence Jourdan (2010)
Christian Corouge et Michel Pialoux, Résister à la chaîne, Agone, 2011.
Marcel Durand, Grain de sable sous le capot, Agone, 2006.
A voir
Avec le sang des autres de Bruno Muel (1974)
Sochaux cadences en chaîne de Laurence Jourdan (2010)
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