dimanche 11 novembre 2012

Rencontre 18 - vendredi 23 novembre

1er café-débat du Diplo
Faut-il attendre le changement de l’exercice du pouvoir ?

Six mois après les élections présidentielles et l’avènement, confirmé aux législatives, d’un pouvoir socialiste promettant « le changement », celui-ci semble tarder à venir. En matière d’écologie, de sécurité, de politique internationale et plus encore de choix économiques, il tâtonne, hésite et parfois renonce aux engagements pris pendant les campagnes. Il semble ainsi confirmer le sentiment public d’une contradiction entre les promesses des candidats et les actes des élus – qui est aussi celle entre les aspirations des électeurs et les déceptions des administrés.

On voudra peut-être justifier ces écarts en invoquant le « principe de réalité » auquel tout gouvernement ne saurait éviter de se confronter : celui, aujourd’hui, d’une économie en crise, d’une Europe divisée, d’une société fragilisée…, qui commanderait d’agir avec prudence et mesure. On pourra même aller jusqu’à défendre l’idée que les promesses, qui « n’engagent que ceux qui les croient », ont davantage pour fonction de fédérer l’opinion en période de campagne que de guider une action de gouvernement. Mais il s’agira dès lors de renoncer à la croyance, entretenue par les discours de campagne, que le pouvoir peut et d’accepter que le pouvoir ne peut que peu – et moins en tous cas que ce qu’il promet.

Cependant, admettre que « le gouvernement ne peut pas tout » ne signifie pas pour autant cesser d’ambitionner une amélioration des conditions sociales. Désespérer du pouvoir politique n’est pas nécessairement renoncer au changement : c’est considérer qu’il peut, sinon doit, venir d’ailleurs. C’est reconnaître que les forces de transformation sociale ne se limitent pas aux puissances de gouvernement, et sont du côté des forces économiques, mais aussi du « peuple », plutôt que des institutions. A côté de la question de la puissance ou de l’impuissance de l’Etat se pose ainsi également celle de la capacité de la société à se transformer elle-même – c’est-à-dire celle de notre propre puissance.

Devons-nous ainsi cesser d’espérer le changement d’un quelconque gouvernement ? Peut-on davantage l’attendre de l’action citoyenne ? C’est à ces questions actuelles autant qu’intempestives que nous vous invitons à venir débattre lors de la prochaine « rencontre citoyenne de Colmar ».

Le 1er café-débat du Diplo se déroulera à « La Libellule café » (6 rue de la grenouillère à Colmar - carte de localisation ici) le vendredi 23 novembre à 20h.